mardi 25 novembre 2014

Etre avec les autres ou faire comme les autres?





Souvent nous sommes conditionné à nous comporter comme des moutons de Panurge. Et c'est bien nécessaires de suivre le troupeau afin de demeurer ensemble et en sécurité, évitant ainsi de devenir une brebis égarée. Néanmoins faut il coute que coute suivre le groupe quitte à se jeter dans le précipice?

En toute logique l'objectif de l'esprit de groupe étant la protection il atteint ses limites dès qu'il cause le danger.
On observe pourtant que parfois l'esprit de groupe détruit le groupe lui même.


TAFTA




lundi 24 novembre 2014

L'impossibilité de tolérer l'injustice

Lorsqu'on frappe un animal, on parle de cruauté.
Lorsqu'on frappe un adulte on parle de violence urbaine ou familliale.
Lorsqu'on frappe un enfant, on parle d'éducation....


Mais il s'agit de se rappeler que les plus efficaces chevaliers de l'ombre peuvent faire les plus efficaces chevaliers de la lumière de demain!

vendredi 21 novembre 2014

Les 5 plus grands regrets



1.“J’aurai aimé avoir le courage de vivre ma vie comme je l’entendais, et non comme les autres voulaient qu’elle soit”.
2.“J’aurai aimé ne pas travailler si dur”.
3.“J’aurai aimé avoir le courage d’exprimer mes sentiments”.
4.“J’aurai aimé rester en contact avec certains amis”.
5.“J’aurai aimé me laisser le droit d’être heureux”.

Les choses qui comptent sont celles qui vous ont apporté de la joie, du bonheur ou de l’amour.

lundi 17 novembre 2014

Une expérience aux frontières de la mort vécue par Nicole Dron



 
Nicole Dron est française, née en 1941 dans l'Aisne. Elle a été l'un des premiers "témoins" à accepter de parler publiquement de son expérience, sans volonté de publicité. Par le biais de conférences et en participant à des émissions radiophoniques et télévisées, elle a beaucoup contribué à la reconnaissance des EMI (expériences de mort imminente) dans le grand public ainsi que parmi les chercheurs et scientifiques intéressés. Depuis plus de vingt ans, Nicole Dron sillonne infatigablement la France et les pays francophones afin de sensibiliser tous ceux que son récit peut aider

Voici son témoignage


Il m’a été donné de vivre il y a plus de 40 ans une expérience particulière qui a élargi ma conception du monde et renversé toutes les valeurs de ma vie. Ce fut une expérience profonde et inoubliable. Elle a touché tous les aspects de mon être et m’a donné la certitude que la mort n’existe pas. Je n’oublierai jamais cette expérience. Elle est en moi et me rappelle la plénitude, la beauté et la paix immense d’un état qui défie toute description et en comparaison duquel les recherches exclusives de richesses matérielles, de renommée, de pouvoir et de gloire paraissent dérisoires et misérables. Je souhaite que cette expérience puisse sécher toute larme. Puisse-t-elle aussi démystifier la mort, afin que chante la vie.
45 secondes d’éternité
Cela se passait donc en 1968. Trois semaines après la naissance de mon second enfant, j’ai fait une très grosse hémorragie. J’ai été hospitalisée et opérée d’urgence. En cours d’intervention (hystérectomie ou ablation de l’utérus), une seconde hémorragie s’est déclarée. Je suis descendue entre 2 et 3 de tension et mon coeur s’est arrêté de battre pendant, m’a-t-on dit par la suite, environ 45 secondes avec électro-cardiogramme plat.
Et pendant ces 45 secondes, j’ai vécu un instant d’éternité !
Tout d’abord, je me souviens m’être trouvée à la hauteur du plafond. J’étais là avec toutes mes pensées, mes émotions, mes impressions, avec tout ce qui constitue mon être profond. J’ai pris conscience de voir de tous les côtés à la fois, mais surtout j’éprouvais un sentiment nouveau et incroyable : celui d’exister en dehors de mon corps. Je vous assure que c’est quelque chose de bouleversant de se sentir vivre au-delà de soi . J’ai pris conscience que j’étais l’habitant de mon corps. Celui-ci était étendu sur la table d’opération. Je l’ai donc regardé et je ne l’ai pas trouvé beau. J’étais cadavérique, j’avais des tuyaux qui me sortaient du nez et de la bouche, je n’étais pas du tout à mon avantage. Cela n’avait déjà plus d’importance parce que ce corps n’était pas réellement moi, il n’était que mon véhicule. J’ai entendu le chirurgien s’exclamer : "Elle me pète entre les mains !". Ce qui m’a été confirmé un mois après par une infirmière ayant assisté à mon opération.
Je ne me suis pas trop attardée dans cette salle d’opération, car j’ai pensé à mon mari et à mon beau-père qui attendaient dans la salle d’attente. En pensant à eux, instantanément, je me suis trouvée près d’eux. J’ai pris conscience de traverser les murs. Tout m’a paru naturel, parce que sur le coup, on ne pense pas, on est dans l’action tout simplement. Plus tard je me suis demandé : comment est-ce possible ? Comment ai-je pu traverser les murs et trouver cette salle d’attente, car je ne connaissais même pas le chemin qui y conduisait, n’ayant jamais eu l’occasion de m’y rendre !
Dans cette salle d’attente, j’ai constaté qu’il n’y avait pas de siège. Mon mari me l’a confirmé plus tard. Je voyais qu’ils arpentaient la pièce et moi j’essayais de me manifester à eux, en vain. Ils ne me voyaient pas. Je ne comprenais pas. J’éprouvais une sorte de désespérance, celle de ne pas pouvoir communiquer avec ceux que j’aimais. En désespoir de cause, j’ai posé la main (du corps plus subtil dans lequel j’étais) sur l’épaule de mon beau-père et ma main a traversé son corps !
Mais, en même temps, je prenais conscience d’une faculté nouvelle, celle de pénétrer tout ce qui est. Je n’ai jamais perdu la notion d’être " moi ", mais j’avais l’impression de prendre plus d’espace et je me suis trouvée dans le coeur de mon mari. Je connaissais toutes ses pensées, mais aussi l’essence de son être, ce qu’il valait en tant qu’être humain. La même chose s’est produite avec mon beau-père. Mes beaux-parents avaient perdu leur premier fils à l’âge de 25 ans. Il s’était noyé en voulant en vain sauver un camarade. Par suite, ils avaient reporté toute leur affection sur leur second et dernier fils qui avait 14 ans à cette époque. Quand plus tard il est devenu mon mari, j’avais l’impression de leur avoir pris leur fils et qu’ils ne m’aimaient pas pour moi-même, mais seulement selon ma capacité à rendre leur fils heureux. Et cela me faisait souffrir. Et là, dans le coeur de mon beau-père, je me rendais compte de toute la compassion et de toute l’affection qu’il avait pour moi et j’étais capable de voir au-delà de mes propres projections.
Propulsée à une vitesse prodigieuse vers cette Lumière
Je me suis ensuite trouvée dans un abîme de ténèbres, de silence. J’étais seule au monde, dans un néant infini et j’aurais tout donné pour entendre un bruit et voir quelque chose. Je ne sais pas combien de temps cela a duré. Peut-être une fraction de seconde ? Le temps n’existait pas. J’ai pensé : "Ca y est ma fille, tu es morte". Et pourtant, je n’étais pas morte puisque j’existais. Une phrase qu’on m’avait enseigné toute petite au catéchisme m’est revenue à la mémoire : "On vivait jusqu’à la fin des temps, jusqu’à la résurrection finale". Dans ce contexte, l’idée de vivre dans ce néant et ces ténèbres m’est apparue insupportable.
Quelque chose en moi a appelé à l’aide et au loin, j’ai vu une lumière. A partir de ce moment je n’étais plus seule au monde. J’ai été propulsée à une vitesse prodigieuse vers cette Lumière et, au fur et à mesure que j’en approchais, elle grandissait jusqu’à occuper tout l’espace. Les ténèbres s’éclaircissaient, je sentais des présences autour de moi sans les voir distinctement, mais surtout une joie inouïe s’élevait de mon coeur, une joie mille fois plus grande que toutes les joies que j’ai pu éprouver sur cette terre.
Et je suis rentrée dans la Lumière. Là il n’y a plus de mots . Cette lumière était aussi un océan d’Amour, mais de l’Amour pur, celui qui s’offre et ne demande rien, un Amour soleil et j’étais l’Amour. J’étais immergée dans un océan d’Amour, totalement comprise, comblée et aimée telle que j’étais et ceci de toute éternité et si loin des soucis et des agitations de cette terre ! Je n’avais plus conscience du temps et de l’espace, mais d’être, d’avoir toujours été. J’ai compris que j’étais une partie de cette lumière, que j’étais éternelle. Dans cette plénitude et aussi cette paix immense, j’ai compris le sens des mots : "Je suis". C’est comme si, tout en étant moi, je devenais tout et que je retrouvais ma nature réelle. J’avais retrouvé ma patrie. J’étais devenu l’Amour et j’étais la vie. Comment mon Dieu partager cette expérience ? Si chacun d’entre-nous pouvait la vivre, ne serait-ce qu’un instant, il n’y aurait plus de misère ni de violence, ni de guerre sur cette planète. Le sens même de l’existence serait perçu et la beauté serait son accomplissement.
Dans cette lumière j’ai vu un jeune homme resplendissant de lumière venir vers moi. Mon coeur a bondi de joie car je reconnaissais mon frère. Mes parents avaient perdu un jeune enfant de sept mois, alors que j’avais 11 ans. J’adorais cet enfant, j’étais sa petite maman. Après son départ, mes parents et moi avons vécu ce chagrin si bien exprimé par ces vers de Victor Hugo : "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé". Mais il était là et il vivait ! Et j’étais heureuse, si heureuse ! Je me suis trouvée dans ses bras. Il était solide et moi aussi. Nous communions totalement par la pensée et les sentiments et je lui ai "dit" : "Comme papa et maman seraient heureux de te voir !" Il m’a dit qu’il nous avait toujours suivis et accompagnés dans notre vie. J’ai compris que les liens d’amour ne meurent jamais. Comment pouvais-je être certaine que cet être était mon frère ? Il y a évidemment une grande différence entre les traits physiques d’un bébé et ceux d’un adolescent. Pourtant je sais de façon absolue que c’était lui. Je pense qu’il s’agit d’une reconnaissance d’âme à âme .
J’ai rencontré aussi le frère de mon mari, Jacques, que je n’ai jamais vu sinon sur photo. J’ai été très surprise qu’il m’aimait et me connaissait bien. Il m’a montré les circonstances de son décès, combien ses parents avaient souffert, en particulier ma belle-mère. J’ai souhaité ne jamais avoir à connaître une telle épreuve dans ma vie. En ce qui concerne certaines situations difficiles, voire contraignantes, il m’a dit que l’on pouvait transformer toutes les conditions défavorables autour de nous, qu’il n’était pas nécessaire de tout accepter mais que nous devions le faire avec amour.
J’ai rencontré également des êtres que je n’ai jamais vus sur cette terre. Et pourtant je les connaissais et j’éprouvais un bonheur immense de les revoir. Ils dégageaient tellement de noblesse et de respect que je me trouvais devant eux comme une petite fille face à son professeur envers lequel elle éprouverait une grande déférence. Ils lisaient en moi comme dans un livre ouvert et j’aurais aimé ne leur montrer que de beaux aspects de moi-même. Je sais qu’ils m’accompagnent et me guident dans cette vie.
Toutes ces rencontres avaient lieu dans un paysage inondé de lumière, de beauté et de paix. J’étais dans un très beau jardin. La nature y était magnifique. L’herbe elle-même était plus verte. Il y avait d’autres fleurs, d’autres couleurs, les sons eux-mêmes devenaient couleurs. Et cela créait une harmonie, une unité telles que j’ai compris le sacré de la vie. Tout vivait, un simple brin d’herbe me ravissait, car j’y voyais toutes les molécules de vie, de lumière à l’intérieur.
Dans cet état, j’ai pensé qu’au-delà du chagrin et de la souffrance bien humains que nous éprouvons lors du départ de ceux que nous aimons, nous devrions nous réjouir de savoir qu’ils sont retournés au pays ou qu’ils sont en route pour retrouver la Vie.
"Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ?"
J’ai revécu ma vie à l’envers, de mes 26 ans de 1’époque jusqu’à ma naissance. Près de moi il y avait un Etre de lumière, un être que notre coeur connaît. Je ne peux pas décrire le rayonnement et la force d’Amour qu’il dégageait. Je me suis aperçue par la suite qu’il avait aussi beaucoup d’humour. J’ai entendu sa voix qui semblait venir du fond de l’univers, une voix puissante et douce à la fois, mais qui n’a rien à voir avec de la sensiblerie. C’est une voix qui par la force et l’amour vrai qui s’en dégagent, est capable de restaurer les forces vives d’un individu. Cette voix m’a demandé : "Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ?". J’ai senti tout de suite l’exigence de la question. Simultanément, j’avais la vision d’une multitude d’êtres dont les bras étaient tendus vers le ciel et qui imploraient. Je savais que ces êtres souffraient dans leur corps ou dans leurs coeurs et je ressentais toutes leurs souffrances.
Qu’avais-je fait pour eux ? Je n’avais pas été méchante, mais je n’avais rien fait de particulier. Cette question exigeait de moi plus de fraternité, d’ouverture, de disponibilité et même de faire grandir la vie en moi et en ceux qui m’entourent, de la rendre plus ardente, plus libre. Elle exigeait comme l’a dit Emerson : "de faire tout le bien qui existe dans l’individu", de l’aider à croître dans tous les aspects de son être et je comprenais simultanément que cela demandait beaucoup d’amour, de cet amour fort et éclairé qui libère la vie. Elle exigeait aussi de moi une croissance, une extraction du meilleur de moi-même afin que ma transformation et mon accomplissement puissent aider l’autre à s’accomplir lui-même. Et je sentais l’humanité comme un seul être dont tous les membres étaient interdépendants pour leur progrès et leur survie. Je m’éveillais à une responsabilité toute neuve.
La compréhension de ces deux petites questions si simples en apparence, ne cesse de s’approfondir avec le temps.
Toute ma vie était là, toutes les joies, les attentes, les espoirs et les peines qui la constituaient. J’ai retrouvé mes émotions d’enfant. J’ai redécouvert certains épisodes oubliés. Tous les mobiles de mes actes étaient à découvert. On ne peut rien cacher. Tout est inscrit dans le grand livre de la vie.
C’était troublant car, pendant le déroulement de ce bilan, j’étais en même temps celle qui revivait chaque situation avec toutes les émotions qui l’accompagnaient et j’étais aussi l’autre partie du moi, celle qui n’était pas du tout affectée par les émotions et qui était toute sagesse, connaissance, amour et justice. C’était cette pure Lumière, cette autre partie du moi, qui évaluait ma vie. A travers elle tout devenait clair. Je comprenais tous mes mécanismes psychologiques, de quelle manière je fonctionnais et appréhendais la vie, tout ce qui me limitait, tous mes manques et tant de choses plus subtiles que je n’ai pas encore réussi à traduire en mots. Je prenais conscience du bien et du mal que je m’étais fait à moi-même sans le soupçonner ainsi que les répercutions de mes actes et de mes pensées en moi-même, mais aussi en ceux-qui m’entouraient. Lorsque j’avais accompli un acte de bonté, j’étais dans le coeur de la personne à qui j’avais fait du bien et je recevais le bien que je lui avais fait. Il en était de même lorsque j’avais été désagréable envers autrui. J’éprouvais en moi-même les souffrances que j’avais infligées à cette personne et surtout je prenais conscience des mesquineries qui avaient conduit à cela.
Comme nous tremblons quand cette grande conscience évalue notre vie suivant les critères de l’amour absolu et de la sagesse ! C’est là que nous nous rendons compte de nos manques, de nos misères et de nos faiblesses ! C’est à ce moment que l’on regrette tout le temps passé à la recherche de fausses valeurs ! C’est là que l’on regrette aussi de ne pas avoir vécu "vrai" !
Mais cette prise de conscience s’accompagne aussi de compassion pour soi car l’on découvre que l’ignorance, la peur, les conditionnements, les faiblesses nous ont éloignés de ce que nous sommes et de ce que nous aurions pu accomplir sans elles.
La transformation et la rigueur s’imposent à nous car si l’on comprend ce qui nous limite, il est difficile de transformer la peur en confiance, l’égoïsme en altruisme, etc . Il faut du temps et le vouloir .
Mais je sais que c’est la chose la plus importante que nous soyons venu réaliser ici-bas et je suis en route sur ce chemin, peinant très souvent, mourant de ne pas mourir comme l’a dit Saint Jean de la Croix, mais avec dans le coeur l’espoir de la délivrance. Désormais le désir le plus profond de ma vie est de retrouver consciemment cet état de liberté et de plénitude que j’ai goûtés lorsque je suis arrivée "au coeur de moi-même" dans cet espace intérieur où il n’y a plus ni conflit, ni peur, ni passion, ni conditionnement, où je n’étais plus prisonnière de mes émotions et de mes identifications. Quelle merveilleuse liberté dans cet oasis de paix ! C’est certainement ce qui est le plus important dans cette expérience car, à partir de ce centre de paix qui, je le sais désormais, est ma véritable nature, je me rendais compte de tout ce qui, en moi ou autour de moi, faisait obstacle à cette plénitude.
Je comprenais et je renaissais
Il m’a été montré ce que serait ma vie lorsque je reviendrai sur cette terre. Mais auparavant, "on" m’avait demandé si je désirais rester ou revenir sur terre. Mon âme voulait rester mais j’ai pensé à mes deux jeunes enfants qui avaient besoin de leur maman. Il m’a été dit que lorsque je reviendrai, j’oublierai beaucoup de choses car il le fallait. Malgré mon désir de fixer toutes ces connaissances en moi, je sais que beaucoup d’entre-elles se sont effacées. Je n’en ai ramené que des miettes et je le regrette.
Quand je dis "on" m’a montré ou "il m’a été dit", c’est une façon de dire que je recevais ces informations d’un être (frère, etc .) ou tout simplement de la grande Lumière. C’était comme si j’étais dans une classe d’enseignement sans professeur.
Donc j’ai vu mes enfants grandir et j’étais très fière d’eux. Il m’a été montré que mes beaux-parents et ma grand-mère quitteraient cette terre presque en même temps et que deux d’entre-eux partiraient à trois semaines d’intervalle. Cela m’avait frappé.
Mon beau-père et ma grand-mère nous ont quitté 13 ans après cette expérience, à trois semaines jour pour jour d’intervalle et ma belle-mère transitait l’année suivante... J’avais révélé ces informations à mon mari et à mes parents, ce qui les avait fort troublés.
Je me rappelle aussi avoir été en possession d’une grande connaissance. En 45 secondes (mais le temps n’existait pas) j’ai vécu des millénaires. Je me rappelle avoir vu des géants, des sacrifices humains. J’avais toute une information sur les civilisations disparues dont l’Atlantide et sur Jeanne d’Arc aussi. Je sais que j’ai su, mais j’ai oublié l’information. L’on me disait que Dieu était la force, la vie et le mouvement, que la vie existait partout dans l’univers, qu’à l’intérieur de notre terre il existait de grandes cavités, que notre planète était une planète non sacrée, que le Christ, Bouddha et Mahomet travaillaient ensemble à la régénération de la terre, que lorsque je mourrai, on ne me demandera pas à quelle religion, quelle philosophie ou race particulière j’appartiens, mais comment j’ai aimé et ce que j’ai fait pour les autres et que seule la qualité d’être d’un individu est importante.
L’on m’a dit également que tout ce qui allait dans le sens de l’unité était bien et que ma vie, par rapport à l’éternité, correspondait à un battement de cils dans ma propre vie. J’étais capable dans cet état de renoncer à toute revendication, à toute condition au bonheur et à "être", tout simplement.
Il m’a été montré aussi le futur de l’humanité. J’ai vu que notre terre serait l’objet de grands bouleversements et que nous traverserions de grandes épreuves, de grandes tribulations, car nous avions une technologie avancée, beaucoup de science, mais peu de fraternité et de sagesse. Et l’on me montrait tout ce qui risquait d’arriver SI on ne changeait pas. J’insiste sur le si car il est déterminant. L’on me disait que nous étions à la croisée des chemins et que rien n’était inéluctable, tout dépendait de notre capacité à aimer et à agir avec sagesse. J’ai senti néanmoins l’extrême urgence d’une grande transformation individuelle et planétaire de l’humanité et la nécessité d’instaurer la paix et la tolérance en nous et autour de nous, pour vivre en harmonie et dans le respect de ce qui vit.
Mais il est vrai qu’il y a 40 ans, alors que tout était florissant, j’ai vu le chômage s’étendre sur la terre entière, une peste ravager elle aussi la terre, éruptions volcaniques, intempéries, etc . et bien d’autres catastrophes. Mais je ne suis pas venue apporter la sinistrose. Je connais trop bien le rôle de la pensée et je sais que ces événements n’arriveront que si nous continuons à vivre en bafouant les lois de l’amour et de la conscience.
J’ai vu aussi que j’avais déjà vécu sur cette terre. L’on me montrait certaines tranches d’autres vies et le lien qui les unissait toutes. L’on me disait que l’on revenait sur terre tant que l’on n’avait pas acquis assez d’amour et de sagesse, que tout était une question d’évolution. Dans cet état, cela me paraissait évident.
Plus tard, lorsque je suis revenue dans mon corps, ce souvenir m’a beaucoup troublée, mais je suis intimement convaincue que ce concept de vies "successives" ne doit diviser personne car l’important n’est pas de s’accrocher à une croyance ou à une conviction mais de se transformer.
Au niveau de l’absolu, au-delà de l’espace et du temps, il n’y a que la vie, la Grande Vie . Mais dans notre dimension limitée où s’inscrit le temps et l’espace, nous ne prenons conscience que d’un segment, que d’une partie de cette vie se déployant entre la naissance et la mort et nous pensons que cette petite vie est tout ce qu’il y a à connaître. Et pourtant...
Et l’on m’a dit que le Christ allait revenir sur la terre et que c’était imminent. Je ne sais plus si c’est une entité telle que le Christ qui doit s’incarner sur cette terre physiquement ou si c’est sa conscience dont nous sommes chacun une étincelle en devenir que nous devons laisser s’épanouir en nous jusqu’à la dimension "Christ", mais j’ai pleuré car je comprenais que sa venue était la seule chose qui nous sauverait.
Le Christ, tel que je le comprenais dans cette expérience (je n’ai pas la prétention d’avoir saisi tout son mystère) représentait toute la plénitude de la vie dans tout ce qui Est. C’était la conscience, l’amour et la vie qui se manifestaient totalement dans l’être humain et dans l’humanité délivrée de ses misères humaines. Il n’appartenait à aucune religion puisqu’Il était au coeur de toutes. C’était la plénitude de Dieu dans l’homme. Je comprenais et je savais que ce qui nous sauverait de nous-mêmes et qui éviterait guerres, catastrophes et calamités serait d’éveiller cette dimension Christ en nous.
"Je veux me marier avec toi ."
J’ai aussi le souvenir d’être allée de plan en plan. C’est même beaucoup plus subtil que cela. J’avais l’impression de pénétrer profondément dans ma conscience et cela se manifestait par une lucidité et une compréhension intérieures qui allaient en croissant et aussi extérieurement par beaucoup de lumière et de beauté. Je me suis trouvée dans une ville de lumière, d’or et de pierres précieuses. C’était la gloire des gloires.
Je me sentais transportée et élevée au plus haut niveau. J’ai compris encore plus profondément le sens des 26 ans que j’avais passés sur terre et ce que j’avais fait de cette opportunité.
Puis il m’a été montré que j’aurai beaucoup d’épreuves et de souffrances dans le temps qu’il me restait à vivre sur cette terre. Je me suis vue pleurer bien des fois et j’ai demandé le pourquoi de ces épreuves. Et l’on m’a dit que je les avais acceptées avant de naître, car, grâce à elles, je grandirai. J’ai supplié que me soient alors données toutes les expériences et épreuves qui me seraient nécessaires pour arriver au but et ceci en une seule vie, car je ne voulais plus revenir à nouveau. Je comprenais que l’enfer était sur terre et j’étais prête aux plus grands renoncements et aux plus grands sacrifices pour ne plus avoir à y revenir. Mais on m’a fait comprendre qu’on ne pouvait me donner à porter plus que ce que mes épaules ne pouvaient supporter.
Il peut paraître extravagant ou contre-nature de désirer cela. Dieu merci, je ne suis pas masochiste. J’aime la vie. Mais dans cet état de conscience sublime, je n’avais plus qu’un seul désir : celui d’arriver le plus vite possible au but, celui de me fondre dans cette splendeur. Sur terre, devant l’épreuve, la souffrance ou la maladie, on s’insurge, on se révolte. De "l’autre côté", l’on en comprend le pourquoi et l’on en voit les résultats. Et tout s’éclaire .
Et l’on m’a montré un mur de pierres précieuses et l’on m’a invité à être une de ces pierres.
J’ai vu venir à moi un être très beau. Il m’est impossible de dire si cet être était un homme ou une femme, car il était viril et féminin à la fois. J’avais l’impression de le connaître depuis la nuit des temps. Je voulais me fondre en lui. Je lui ai dit : "Je veux me marier avec toi .".
Et je prenais conscience que cet être était moi, mais moi à la fin des temps, moi totalement réalisée. Ce fut une grande leçon d’humilité car je mesurais tout le chemin qui me restait à parcourir pour être ce que je suis .
Je comprenais que le temps n’était que la distance qui me séparait de moi-même et que j’étais déjà cela dans la mesure où j’étais capable de vivre à la pointe de mon âme. Mon incapacité à vivre la plénitude de ce que je suis attire les expériences qui me sont nécessaires pour acquérir ce qui me manque.
"C’est la blessure qui guérit" comme l’a si bien dit un expérienceur suisse.
Mon frère et moi, nous nous sommes fait nos adieux. Il m’a conseillé de ne pas parler de cette expérience à mon réveil et d’attendre 17 ans avant d’en témoigner car, avant ce temps, elle serait considérée comme un traumatisme consécutif à un choc opératoire.
Je ne me rappelle pas être sortie de mon corps, mais je me rappelle l’avoir réintégré en passant par ma tête et m’y être glissée comme dans une chaussette.
Toute l’expérience s’effaçait. Je ne pouvais pas la retenir
Et pour moi c’est cela le drame de l’existence. Fini la plénitude, fini la liberté, fini le fait de se sentir un et tout à la fois. L’on rentre dans son corps comme si l’on rentrait dans une boite. On oublie que les autres sont nous et l’on se fait du mal les uns les autres ...
On a dû me réveiller rapidement par une paire de claques. A mon réveil, j’avais dans les oreilles une musique sublime, une symphonie d’une grande amplitude, d’une grande douceur et qui me faisait fondre d’amour.
J’ai essayé plus tard de retrouver cette musique en écoutant de la musique sacrée et des classiques, mais en vain. Mais derrière cette musique, à l’arrière plan, il y avait un accomplissement, une paix infinie, une plénitude, une connaissance que j’aurais voulu garder toujours en moi.
Je ramenais une parcelle d’éternité et le sentiment d’avoir compris toutes choses. Tout était bien .
Mais en m’éveillant, la douleur s’est éveillée aussi, (j’étais ouverte du nombril au pubis) et toute l’expérience s’effaçait. Je ne pouvais pas la retenir. Je n’en ai ramené qu’une infime partie .
Cette expérience est désormais le centre, le moteur de ma vie
Aujourd’hui, je ne peux que constater à quel point cette expérience est désormais le centre, le moteur de ma vie. Il n’y a pas une journée, peut-être pas une heure, sans que son souvenir ne se manifeste et je sais que la fréquence de manifestation de ses réminiscences n’est pas de nature obsessionnelle. Cette expérience fait partie de moi, elle repose en moi . Elle me remplit et me nourrit. Elle est là comme une force, un point d’ancrage autour duquel tout gravite. Elle est un point de référence pour toutes mes pensées, émotions et activités. Je la ressens comme une densité, comme un plan subtil au creux de la poitrine qui à la fois, m’ancre sur la terre, me relie au ciel et ne demande qu’à grandir avec souvent une telle force que cela en est parfois presque douloureux.
C’est peut-être cela le plus beau prolongement de cette expérience : la sensation d’une "Présence". Cette Présence est la révélation de mon expérience. Elle est le poids de mon essence retrouvée.
Je sais depuis que l’Amour est le secret de la vie, le secret de Dieu et que Celui-ci est cette Lumière splendide et merveilleuse, ainsi que l’énergie qui imprègne l’univers.
Je crois en une religion sans frontière, celle de l’amour qui est au coeur de chaque être et qui, au-delà des dogmes, amène l’homme à se transformer de chenille en papillon.
Et je sais qu’ il n’y a que la Vie.
***
C’est pour moi un tâche ardue que de tenter d’exprimer l’impact d’une telle expérience dans ma vie de tous les jours. Il ressemble a une lame de fond qui parcourrait les plages de mon être pour balayer ce qui n’est pas "Cela". C’est du domaine du subtil et pour la plus grande partie, de l’incommunicable puisque que cela a trait à des mouvements de l’âme.
Ce que je peux dire c’est que je sais maintenant que la vie ne se limite pas à celle que nous connaissons sur cette terre, qu’il y a une autre réalité, un monde de lumière et d’amour pur qui est notre véritable patrie et que nous retrouvons avec une telle joie, si vous saviez avec quelle joie !
Je sais aussi que nous sommes éternels que nous avons toujours vécu et que nous vivrons toujours, que nous sommes des étincelles de cette Lumière. Je sais que la mort n’existe pas, qu’elle est la grande illusion. Il n’y a que la vie qui nous invite à entrer dans sa plénitude.
Le regard sur la vie change totalement
Alors, c’est évident, le regard sur la vie change totalement. Celle-ci devient cohérente, porteuse de sens. Son but est d’évoluer vers cette perfection, cette plénitude.
Je sais désormais que le but de ma vie n’est pas uniquement d’acquérir avoir, savoir et pouvoir, mais surtout de retrouver cet état de plénitude et de le réaliser en soi, en somme d’incarner sur cette terre tout l’amour et toute la sagesse du ciel.
Mon véritable travail est de devenir consciemment ce que je suis de toute éternité, être cette perfection de moi que j’ai vue et qui m’attend .
C’est une tâche exaltante et exigeante que de mourir à ses propres vouloirs mais c’est la seule qui, a mes yeux, ait du sens. Je suis sur ce chemin, peinant bien souvent, mourant de ne pas mourir -comme le disait si justement Saint Jean de la Croix- mais emplie d’une confiance indéfectible en la vie, en sa réalité et en sa capacité à nous révéler à nous-mêmes et à nous mener plus loin sur le chemin de notre être. Je suis revenue avec le désir profond de révéler cette expérience à l’humanité afin qu’elle puisse faire grandir la vie en elle, comme elle l’a fait en moi.
J’ai remarqué, à la suite de cette expérience, que je m’implique beaucoup moins dans les conflits de personnalité, les rapports de force existant autour de moi. Je prends naturellement de la distance envers les événements et les êtres. Je vais bien mieux à l’essentiel.
Il m’arrive de plus en plus souvent de sentir s’il est bon d’aider les personnes au niveau de leur personnalité ou s’il est meilleur de les laisser à la sagesse aimante de leur âme. Je suis de plus en plus encline à refuser de succomber aux mirages de leurs personnalités parce que ce n’est pas leur rendre service, ceci afin de mieux les aider (à ma mesure) au niveau de l’âme ; peut-être en aidant celle-ci à s’éveiller. Il est vrai aussi qu’il est plus facile de sentir ce qui fait défaut chez les autres qu’en soi-même.
Le fait d’avoir vu que cette vie n’était qu’une phase transitoire dans la progression de l’âme m’a aidée à mieux accepter les injustices et les souffrances de l’humanité, tout en l’aidant le mieux possible.
Position par rapport à la religion
En ce qui concerne ma position par rapport à la religion, je dirais que je me sens faire partie de la Grande Religion, celle de l’Amour, celle qui est au cœur de chaque être. J’ai été élevée dans la religion catholique romaine qui recèle en son sein des trésors, mais je ne me sens plus limitée par le poids de l’institution religieuse.
J’ai énormément de respect pour toutes les religions et philosophies qui font grandir l’homme mais le plus important pour moi, c’est le chemin de la transformation bien plus que la croyance en des dogmes établis. Le chemin de transformation est pour moi la voie, le processus alchimique qui fait de la chenille un papillon et l’amène à la grande expérience qui est l’expérience de Dieu dans chaque être humain. Là, nous arrivons à la réconciliation.
Cette expérience m’a permis d’être plus tolérante envers les autres, de ne pas les juger, sans être pour autant complaisante, parce que je sais que nous sommes tous en "devenir".
Je sais aussi que notre vie est sacrée, qu’elle est un don du ciel pour évoluer.
Je suis revenue avec un sens de la beauté exacerbé, beauté d’une fleur, d’un paysage, d’un enfant qui s’éveille à la vie mais aussi, beauté des âmes. Je ressens beaucoup plus qu’avant la présence d’une grâce dans la nature et dans tout ce qui est et, parfois, j’en ai les larmes aux yeux. J’aspire à retrouver l’unité éprouvée durant l’expérience où j’étais dans le tout et où le tout était en moi.
Vivre après cette expérience
Il y a surtout trois choses qui ont été difficiles à vivre après cette expérience. L’une concerne ma difficulté à ne pouvoir vivre "à la pointe de mon âme" comme durant l’expérience. En effet, j’avais goûté à une telle paix, si loin des mesquineries et misères humaines, j’étais si comblée et dans une telle plénitude que j’aurais voulu toujours garder cet état.
J’aimerais vivre toujours de cette Présence mais comme il est difficile, dans la vie courante, de la garder, alors que tous les êtres qui vivent autour de nous n’ont pas cet idéal, faute d’avoir vécu l’expérience.
C’est une souffrance de ne pouvoir réaliser cet état en nous et autour de nous.
Le temps a passé et avec plus de maturité, j’ai compris qu’il fallait donner du temps au temps pour réaliser cette perfection en soi-même et qu’il y aura toujours un décalage entre l’idéal et sa réalisation.
Une autre source de difficultés a consisté à maintenir l’équilibre et l’harmonie dans mon couple et la stabilité chez mes enfants. Il n’est pas facile de vivre une expérience aussi profonde sans affecter tous les membres de son entourage.
Il a fallu de nombreuses années pour nous harmoniser, mon mari et moi, pour qu’il me respecte et ne craigne pas que mon changement intérieur modifie notre situation de couple, pour qu’il sache que je l’aime tel qu’il est, sans avoir besoin de changer quoi que ce soit à ce qu’il est. Il faut dépasser la peur et cela nécessite beaucoup de patience et de confiance mutuelles ainsi que d’amour des deux côtés. Je le remercie pour avoir accepté d’être dérangé.
Ma plus grande difficulté, tout au long de ces années, a été de vivre à l’intérieur de moi quelque chose de puissant, exigeant, presque incommunicable, tout en restant dans le silence et la solitude pour la plupart du temps, et sans que mes proches ne devinent à quel point ce qui se passait à l’intérieur de moi était important. Mes enfants avaient besoin, avant tout, de l’aspect familier et sécurisant de leur maman pour leur équilibre personnel et je craignais que mon aspiration intérieure ne risquât de les désorienter. J’ai dû doser progressivement et les protéger. Ils sont adultes maintenant, proches de moi et au courant de ce que je vis, mais ils me disent qu’ils ont du mal à m’imaginer autrement qu’en ma fonction de maman. Il ont besoin que je sois avant tout leur mère.
Ce qui a été très troublant, c’est que l’on m’a demandé de partager cette expérience, donc de m’absenter parfois de chez moi lorsque mes enfants ont quitté le nid, pas avant, comme si l’intelligence divine respectait mes devoirs envers eux.
J’essaie de vivre toutes ces transformations intérieures le plus simplement possible. Je constate que j’ai besoin de beaucoup de solitude, j’aime à rentrer dans le silence et pourtant, je sens que je dois partager cette expérience. Étrange paradoxe ! Les conversations oiseuses, les controverses mentales m’ennuient. Ne parlons pas de la médisance ! J’ai un besoin très fort d’authenticité, de vérité, d’innocence même. Je me sens parfois aspirée dans mon oasis de paix, dans la quiétude, libre du passé et du futur. L’on m’a déjà demandé si j’avais des "pouvoirs". Je ne les recherche pas car ils peuvent être un piège pour l’ego et celui-ci est si futé .Il y a la voie des pouvoirs et celle de la paix. Mais, s’il m’en était accordé un, j’aimerais que ce soit celui qui aiderait les autres à changer de conscience.
Je n’oublie pas qu’on m’a dit que le Christ allait revenir sur la terre, que c’était imminent, qu’Il était la plénitude de vie en potentialité dans chaque être humain. J’ai pleuré car j’ai pensé que si nous permettions à cette partie en nous de s’éveiller, de grandir en conscience, alors ce serait le ciel qui viendrait sur la terre et ce serait la fin de nos tribulations.
Cette expérience m’a ouvert des horizons insoupçonnés sur le passé et le futur de notre humanité Quand je suis "revenue à la vie", j’ai pensé que c’était plus fantastique que ce que l’on pouvait imaginer et que l’avenir nous apporterait de grandes surprises .
Alors, évidemment, c’est tout un sensorium intérieur qui s’est ouvert et le besoin de retrouver et de comprendre les mystères qui ont été révélés pendant l’expérience. Des sujets qui m’étaient auparavant indifférents sont devenus importants pour moi, l’espace et le temps, le mystère de la création, l’énergie, le sens et le but de la vie, la conscience, etc. L’amour, dans mon expérience, était de l’amour-connaissance et j’essaie de le vivre simplement dans la vie de tous les jours, en m’ouvrant à l’autre en "étant" tout simplement. La découverte que l’amour-sagesse est la vie de l’univers, est mon trésor à moi et j’aimerais qu’elle soit le trésor de tous. Imaginez au cœur de la politique, de l’armée, de la finance, de l’éducation, des institutions "l’amour-sagesse" ! Tout deviendrait juste, le bonheur de l’homme serait assuré.
La croissance intérieure
J’en reviens à l’expérience. Si elle est difficile à exprimer, la croissance intérieure qui en découle, le travail souterrain, l’appel de l’âme, les aridités, les silences, les souffrances secrètes, l’exigence de vivre vrai, de cette vérité de l’âme qui est au-delà des lois conventionnelles, tout cela est encore bien plus difficile à exprimer et ne peut vraiment être compris que par quelqu’un faisant la même démarche, d’où l’obligatoire solitude et le silence .
Mais je suis heureuse d’avoir vécu cette expérience. S’il n’a pas été facile à un certain moment de ma vie d’en parler sans susciter l’ironie, l’indifférence ou la condescendance, je comprends maintenant que l’épreuve était nécessaire pour "tremper l’acier". Vivre vrai, sans renier l’expérience par facilité ou pour plaire aux autres, a été à la fois un défi mais aussi une exigence car sinon, j’aurais eu l’impression de mourir.
Cette expérience a donné une dimension immense à ma vie. Sans elle, j’ai l’impression que j’aurais risqué de vivre d’une façon superficielle et de passer à côté de l’essentiel.
Quand on est sur le chemin de son âme, l’on s’aperçoit que les difficultés existent toujours, puisqu’elles sont éducatives mais l’on s’aperçoit aussi que l’on est aidé de toutes les façons possibles, rêves, synchronicités, rencontres et livres qui vous aident. Je dis aussi merci du fond du cœur à tous ceux qui ont été là, mon mari et mes enfants, et grâce à ce qu’ils sont, m’ont permis de réaliser ce que je suis .. Merci en particulier à mon mari qui, dans l’ombre, me soutient et m’accompagne dans un service commun. Sa retraite n’est pas aussi paisible qu’il l’aurait souhaité ; mais il est ma force bien plus qu’il ne peut l’imaginer.
Cette expérience a suscité en moi le désir de la transparence, le désir d’Etre, mais aussi le goût du partage et du don de soi.
Roland de Jouvenel a dit à sa mère "Maman, on se nourrit de ce que l’on donne aux autres". Cette citation est le fil conducteur, le fil d’or de ma vie. J’ai la conviction profonde que je n’ai pas vécu cette expérience pour moi seule et que je dois la partager avec tous.
Quand je retournerai dans la Lumière de Dieu, j’aimerais que toutes les petites graines de lumière qui ont été semées aux quatre vents dans le cœur des gens soient devenues des pierres précieuses.
Nicole Dron

vendredi 14 novembre 2014

Permaculture

"Labourer c’est défoncer la terre, la violer pour lui montrer qui domine en suçant du fioul… "

Laisser faire la nature... Et les vers de terre!
L'agriculture biologique ou même agriculture de conservation, vivante, durable ça passe par des méthodes de travail radicalement différentes notamment:
  • ne plus utiliser de désherbant;
  • ne plus labourer avant de planter ;
  • faire se succéder différentes plantes sur un même sol (la « rotation des cultures ») ;
  • limiter les apports en engrais, en aidant la terre à se régénérer elle-même.
Petit à petit on va peut être pouvoir se débarrasser de Monsanto.

Cette vidéo présente une idée à travers plusieurs extraits, pas idéale mais c'est un bon début d'éducation scientifique.


A consulter également:
Le Laboratoire Analyse Microbiologique Sols.
Manifeste pour la Terre et l'humanisme : pour une insurrection des consciences, Pierre Rabhi chez Actes Sud,
Une émission france culture sur l'école de Beaujeu partie 1 et partie 2.


lundi 10 novembre 2014

Le chapelet de croyances

Dialogue : Betty et Simon

La prière du chercheur
Simon

J'ai cru que je pouvais mettre un terme à ma souffrance, dans le rêve.
J'ai cru que j'allais enfin toucher la paix permanente, dans le rêve.
J'ai cru qu'en m'observant, j'allais faire disparaître ce que j'observais.
J'ai cru que j'allais pouvoir arrêter de culpabiliser.
J'ai cru qu'enfin je tenais les rênes de mes bêtes.
J'ai cru que j'allais m'en sortir, en me saoulant de men-tal.
J'ai cru que j'avais la foi.
J'ai cru que ma peur et mon incertitude devant ma foi dans l'inconnu allaient se solidifier en convainquant à l'extérieur.
J'ai cru que je n'avais plus de dieu. Mais j'ai inventé un nouveau dieu, un dieu qui me veut du mal.
J'ai cru que quelqu'un pourrait me sauver.
J'ai cru comprendre.
J'ai cru savoir. Mais, souvent, comme un perroquet, je ré-pétais… parce que c'est plus beau.
J'ai cru que j'avais arrêté de croire.

Je suis bel et bien face à un mur, en béton, avec une fourchette dans les poches. Observer, sans me juger. Sans juger, ce que je juge... BEAUCOUP plus difficile que je ne le pensais.

Je crois qu'en faisant comme les autres, je vais arriver au même résultat.
Je crois qu'en disant aux autres de faire comme les autres, je les sauverai.
Je crois en la mort.
Je crois en la peur.
Je crois que je suis dans le corps de Simon.
Je crois souvent que j'ai atteint quelque chose.
Je crois que le passé était mieux et que le futur sera meilleur.
Je crois que le passé était pire et que le futur sera mieux.
Je crois en l'espoir.
Je ne crois pas souvent en l'amour.

Je joue à Dieu.
Je me sens pris au piège.
J'ai envie d'abandonner.

Le chapelet des croyances
Betty

Un chapelet de croyances brille dans les mains du chercheur.
Les grains ne sont pas des diamants, mais des poids qui l’alourdissent de jour en jour.
Il veut tout capter, tout croire, tout ressentir.
Il veut contrôler son royaume.
Il veut pour lui.
Il veut l’orgasme permanent.
Il veut croire.
Il veut comprendre.
Il veut trouver des brindilles de connaissances et se bâtir un nid.
Il veut que Dieu lui tienne la main.
Il veut un guide.
Il veut être perçu dans un monde imaginaire.
Il veut maintenir l’illusion.
Il se retrouve devant un mur de béton, sans rien dans les poches. La fourchette ne servait qu’à dévorer le temps. Il n’y a rien à combattre, rien à juger. C’est BEAUCOUP plus simple qu’il ne le pensait.
La Vie circule librement à travers les sens, sans l’histoire du chercheur de bonheur. La rose blanche, le petit chat, les étoiles du premier matin, une douce mélodie, une voix qui pleure…
Le chercheur cherche la lumière là où il n’y a pas d’obscurité.
Regarder n’est pas chercher à se satisfaire, à avoir raison.
L’ego ne trouvera pas.
La souffrance est le refus de ce qui Est.
La souffrance est la résistance à ton monde, ici et maintenant.
La souffrance est de hurler: « Je ne veux pas de la Vie; je veux ma vie à moi ! »
La souffrance est une émotion éphémère dont on se sert comme fondement de notre réalité.
Nous portons sur nos épaules le poids de nos déceptions, de nos colères, de nos cicatrices, de nos piercing, de nos abus, de nos rejets; notre corps est mutilé de nous-même !
Les sens ont perdu leurs fonctions véritables, trop alourdis par nos croyances.
L’arrêt du rêve est le dépouillement de l’acteur : la Grande nudité.
Le voir est abandonner l’idée de l’analyser et de le vivre à sa propre façon !
Abandonner quoi ? la Vie ou l’obsession de comprendre ?
La Vie est parfaitement accordée ! Elle est indépendante de qui tu crois être, de qui tu crois que je suis.
Chacun de ses mouvements contient la Réalité.
Dépasse l’apparence de tes tempêtes/temps doux, bonheur/malheur, calme/agitation…
et vois que la Vie s’exprime librement à travers le mouvement de la dualité… sans ton interprétation.
Ça ne changera pas !
Vivre est l’accueil du mouvement impersonnel de la Source,
qui s’exprime dans cette dualité.
« Qu’il en soit ainsi » est l’arrêt de la souffrance.
Être un singe, prêcher, mourir, avoir peur, se bâtir une individualité, penser qu’il y a une route qui mène quelque part, évaluer le bonheur et le malheur de son existence terrestre, espérer changer, penser qu’on n’aime pas assez sont les grains du chapelet des croyances, qui sont finalement des fers d’esclave. Tu révises chaque grain inlassablement… pour y trouver un trésor.
Le maître n’existe pas, l’esclave non plus, le chapelet non plus.
Tu vis sous l’emprise de tes sens, car tu crois la moindre de leurs réactions. Elles sont encombrées de toi !
La réalité se révèle d’instant en instant, dans la perfection du moment présent. Le quotidien, où dansent la forme et l’informe, est l’expression de la Vie.
Qu’est-ce que cette drôle d’idée de chercher ailleurs ?

lundi 3 novembre 2014

Nous payons avec l'amour ce soir

L'argent ne peut pas nous acheter la joie
Nous n'avons pas besoin de ton argent,
Nous payons avec l'amour ce soir
On veut faire danser le monde
Nous devons remonter dans le temps
Quand la musique nous unissait
Si nous ralentissions tous et profitions maintenant

C'est comme cet homme, vous ne pouvez pas mettre un prix sur sa vie
C'est pour l'amour que nous combattons et nous sacrifions tout les soirs
Donc, nous n'allons pas trébucher et tomber, jamais

Tout le monde regarde à sa gauche
Tout le monde regarde à sa droite
Pouvez vous sentir ça
Nous payons avec l'amour ce soir

Préparer l'avenir


Notre Terre...


Sans lendemains?



Courage! inutile d'avoir peur. Il est temps de passer à table!


 

La nouvelle démocratie socialiste
 L’Équateur dirigé depuis 2007 par le président de gauche Rafael Correa propose des solutions originales à la crise économique, sociale et environnementale.


Les incroyables comestibles de  Todmorden
Court-métrage mettant en évidence le travail totalement novateur d'auto-production de l'alimentation locale des "Incroyables Comestibles de Todmorden" par la participation des habitants en coopération avec les forces économiques, associatives et politiques du territoire, rendant possible l'autonomie alimentaire de la population.



A tort ou à raison



A tort ou à raison
On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort.
C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné
raison à tout le monde.
Jusqu'au jour où je me suis aperçu
que la plupart des gens à qui je donnais
raison avaient tort !
Donc, j'avais raison !
Par conséquent, j'avais tort !
Tort de donner raison à des gens qui avaient
le tort de croire qu'ils avaient raison.
C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort,
je n'avais aucune raison de ne pas donner tort
à des gens qui prétendaient avoir raison,
alors qu'ils avaient tort !
J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort !
Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ...
moi aussi, il arrive que j'aie tort.
Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas.
Ce serait reconnaître mes torts !!!
J'ai raison, non ? Remarquez ... il m'arrive aussi
de donner raison à des gens qui ont raison.
Mais, là encore, c'est un tort.
C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort.
Il n'y a pas de raison !
En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer
d'avoir raison devant des gens qui ont toutes
les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !
 

Raymond Devos

Pénalisation de la misère

Je découvre cet article et je suis triste de voir comment notre conception de la justice nous mène à des injustices.
Aujourd'hui ramasser les ordures des autres ben c'est considéré comme du vol...
Et pire encore ce ne sont plus seulement les industriels mais les designer eux même qui s'y mettent!
Une nouvelle logique s'installe avec des aménagements publics anti sdf...

 le banc du designer allemand Fabian Brunsing 


 Des systèmes défensifs pour protéger 
la forteresse (la rue) des assiégeants(les sans abris).


Limiter les usages d’objets publiques, n’est-ce pas une vision autoritaire et totalitariste du design? 
Le designer est il au service de cause aussi inhumaine, révoltante, d’une stupidité ahurissante? 
Bref on a beau minimiser la misère visuelle, elle ne reculera pas!

Ce qu'on peut néanmoins reconnaitre à ce nouveau design c'est sa capacité représenter une facette de l'homme que l'on préfère plus souvent cacher en matière d'art: les défauts et les vices de celui ci.



L'allégorie de la longue cuillère



Lorsque nous luttons seulement pour nous nourrir nous-mêmes, tout le monde souffre de la faim.
Mais lorsque nous nous concentrons sur la faim de notre voisin, nous découvrons qu'il existe des moyens pour nourrir tout le monde...

mercredi 29 octobre 2014

Courage

Le courage est l'ennemi de nos deux seuls ennemis, la culpabilité et la peur.
Les seuls ennemis des vivants et de "Dieu"
Le "diable" lui n'existe pas.
A moins que je me trompe...
La peur est toujours un manque d'amour.

Débarrasse toi de toutes les conneries que tu as dans la tête et qui te font douter de toi! (ça ça peut toujours aider)

mardi 28 octobre 2014

Travail, joie absolue


Mon rêve a toujours été le même...

Vivre la joie absolue, que le plaisir de vivre soit à chaque instant de ma vie.
Quand l'idée d'Elyfly (mon alter égo imaginaire) est née, je l'ai baptisée sous la bienveillance de trois bonnes fées, les mots anglais HAPPY, LUCKY et FUNNY. C'est la seule loi que je m'impose. Partout et dans chaque situation je traque ces trois notions car j'ai l'intime et profonde conviction qu'elles existent en toute chose.

La joie (Happy), La chance (Lucky) et L'humour (Funny), garantie pour moi d'une vie enchantée. Même au plus sombre de ma vie, et à travers les vallées de larmes ces trois fées m'ont accompagnées ou peut être est ce moi qui les emmène partout avec moi.

« Notre époque crève de son manque de drôlerie. Et l’humour est, dans nos sociétés du spectaculaire encadré, réglementé. Les médias de masse se chargent de cette fonction en tant que bras armé du pouvoir. Jamais peut-être l’humour, l’ironie n’auront été aussi subversifs qu’aujourd’hui. » Isabelle Rolin


Elyfly est une fée-gnasse il s'agit de ne pas l'ignorer... La paresse et l'oisiveté... C'est la garanti d'un travail joyeux et efficace.

Si je fais quelque chose c'est toujours par amour, si l'on m'oblige c'est toujours par la joie, ainsi va mon bonheur. Et tant que va mon bonheur alors je peux le partager.

Le travail me rends paresseuse
La paresse me fait rêver
Rêver me rend joyeuse.
La joie me pousse à agir!
Agir pour mes rêves me fait rêver,
Rêver me rend joyeuse, la joie me pousse à agir... c'est un cercle vertueux
Mon travail c'est de rêver.

Je cultive la paresse et c'est ma joie.

Le mieux vivre?

Qu'est ce qu'une vie meilleure?
Que fait on pour l'obtenir et pour quelle raison? 
Est ce que ça veut dire obligatoirement "avec plus" ?
Est ce que la "grandeur" se mesure selon la quantité de bien accumulés?

Une vie meilleure ça ne vient pas avec une accumulation d'objets, nous savons cela!

Pourtant...

Certain se débattent pour la simple survie matérielle, chaque jour des personnes meurent par simple manque de nourriture, d'abris, de chaleur... Les ressources mondiales appartienne à tous les habitant du monde et là nous avons un sérieux problème! Qui partage avec son petit frère pour répondre aux besoins fondamentaux de tous?

A chance égale certains parviennent à se détacher du besoin matériel, il considèrent la vie comme une rencontre spirituelle, un voyage de l’âme...

Peut importe ce qu'on fait, on le fait pour une raison différente et on change en même temps que cette raison.

Nous nous croyons si avancés.

Abandonnons la lutte incessante pour acquérir plus gros, plus imposant et plus.

Et créer ainsi une occasion d'égalité des chances pour tous. Une fin a toutes les formes de limitations et de discrimination qui retiennent les gens au niveau du logement, du travail, des systèmes de la politique, des relations sexuelles et donc de la vie même.

Tous les être humains ont droit à la dignité fondamentale de la vie. Dans le cadre d'une décence minimale, avec suffisamment de nourriture pour ne pas mourir de faim, suffisamment de vêtements pour rester au chaud, des soins de santé adéquats pour ne pas souffrir ou mourir de cas médicaux mineur que certains surmonte d'un claquement de doigt...

Les humains ont droit à la survie de base. Même s'il n'ont rien. Même s'il n'apporte rien. La survie dans la dignité est l'un des droits fondamentaux de la vie.
Tout ce qu'il y a à faire, c'est de partager. Ce que chacun peut... disons 10% de ce qu'il possède. Ou moins si cela est trop pour certains. Ou plus. Surtout que chacun suive son cœur, écoute son âme...

Et si tout le monde faisait comme vous?

Si tout le monde vous suivait, si tous faisait comme vous, seriez vous fier de l'endroit où vous menez le monde???


vendredi 24 octobre 2014

Chères Femmes,

Chères Femmes,

Nous sommes face à vous aujourd’hui en tant qu’hommes engagés à devenir plus conscient dans tous les sens du terme. Nous ressentons beaucoup d’amour, un grand respect, et un sens grandissant de la vénération pour les dons du féminin. Nous nous sentons aussi profondément désolés à propos, des actions destructives de l’inconscient masculin dans le passé, et le présent, nous voulons nous excuser et réparer ces actions aujourd’hui.

Afin que nous puissions aller de l’avant ensemble, vers une nouvelle ère de co-création. A mesure que je m’éveille, je deviens plus conscient du jeu, des énergies masculines et féminines. En moi, en vous, en toute vie. Je sais que nous avons tous accès au spectre complet de ces énergies. Je suis de plus en plus conscient des dimensions au-delà de toutes dualités. LIBRES ! Et ouvertes, comme le ciel. Je m’engage à incarner et développer un masculin qui nous honore et nous célèbre comme étant égaux.

Je sais qu’afin de vraiment vous honorer en tant que femme multi dimensionnelle, je dois rester pleinement présent à moi-même. Au milieu de tous les dons que j’ai à partager avec vous. Nous pouvons créer de grands miracles ensemble. En nous nourrissant mutuellement de façon consciente, en nous traitant mutuellement avec révérence et respect, et en vénérant la divinité qui s’exprime au travers des énergies masculines et féminines. En tant qu’hommes notre relation au féminin a souvent été inconsciente, je me sens désolé que les femme et l’énergie féminine aient été si longtemps subjuguées et opprimées.

A travers notre histoire, les hommes vous ont violées et abusées, brûlées au pilori, acheté et vendu vos corps pour le plaisir sexuel, bannies des instances religieuses et politiques, reléguées à……, forcées à vous cacher vos visages, et même vous amputer les organes du plaisir sexuel. Il se peut que je n’ai pas fait ces choses moi-même, mais je suis conscient des forces de la psyché inconsciente masculine. J’en suis effrayé… à dominer le féminin.

Nombre de ces hommes qui vous ont opprimées et abusées ne sont plus vivants. Parmi ceux qui vivent, beaucoup d’hommes pourront ne pas être capable de s’excuser parce qu’ils demeurent enchaînés dans une prison de colère, de peur et de honte. Au nom du genre masculin, je vous présente des excuses. Pour les actions inconscientes quand nous étions en colère, effrayé, et aux prises avec les forces destructrices de notre psyché.

Je choisis de ne plus contribuer avec ces forces, ni d’être dominé par elles dans ma vie. Je vous présente ces excuses dans l’espoir que nous puissions avoir un nouveau départ dans un esprit de co-création. Je reconnais que les religions durant les quelques milliers d’années passées ont été principalement fondées et propagées par les hommes. Nous avons souvent agis comme si nous détenions la vérité à propos de Dieu et de la Vie Spirituelle. Et tout ce que nous connaissons est une expression masculine de ces choses.

Le résultat est que nous avons supprimé de plus en plus les spiritualités basées sur le ressenti du coeur, qui relient et incluent. Je m’engage maintenant à honorer la spiritualité du féminin divin. J’honore votre profonde connexion à la Terre. En tant qu’Homme, notre relation à notre planète et ses ressources a souvent été motivée par la compétition, les possessions et la domination. Nous croyions injustement que l’expansion nous protégerait de l’invasion.

Et dans ce processus nous avons violé la Sainteté de la Terre, et dérangé ses rythmes naturels. Je m’engage à écouter ce sens de l’intuition que vous avez sur comment soigner notre planète et l’aider dans son développement. J’honore votre intuition et votre profonde capacité à ressentir. En tant qu’homme, nous avons souvent dévalué le ressenti et l’intuition, et favorisé les points de vue dominés par les informations et la logique.

Cette façon d’être semble avoir été nécessaire pour emmener l’humanité au-delà de l’animalité et de la superstition. Mais pendant ce processus, nous avons perdu une grande part du coeur de la vie. Je m’engage à respecter les arts du ressenti, de l’intuition et de la sagesse du coeur féminin.

Afin qu’ensemble nous puissions intégrer une vision mutuelle équilibrée de la Vie, qui inclut toutes sagesses. J’honore la beauté et l’intégrité de votre corps. Quand nous nous vénérons mutuellement à travers nos corps en conscience et avec dévotion, il n’y a pas de limites à l’amour que nous pouvons générer. Je me sens désolé que les hommes aient utilisé votre beauté comme une forme de commerce avec la prostitution et la pornographie.

Aux prises avec la luxure, nous avons souvent perdu la capacité de demander la grâce de l’intimité ou de prendre un nom pour une réponse. Je prends position contre toute forme de commercialisation forcée ou solitaire de la beauté des femmes, et je respecte le fait que votre corps vous appartienne. J’honore votre capacité à la résolution pacifique des conflits. Votre capacité à vous excuser, et de pardonner avec grâce.

Nous les hommes, nous nous sommes gaspillés dans des guerres interminables avec nos désaccords. Dans l’acte de défendre nos terre et de protéger nos familles. Nous sommes devenus addicts à la bataille elle-même. Par contraste, il est rare de trouver des femmes à l’origine d’une invasion ou une guerre. Je m’excuse de vous avoir entraînées dans ces guerres, et pour les viols, les meurtres, les coeurs brisés et les familles détruites qui ont résulté de ces guerres.

Nous accueillons votre sagesse pour créer un monde dans lequel nous pourrons nous entendre, sans recourir à la destruction. J’honore votre capacité d’être à l’écoute de votre corps et de ces besoins, de nourriture, de repos et de détente. Je célèbre votre capacité à faire attention à ce qui est ici, en cet instant même.

En tant qu’hommes, notre préoccupation envers les buts et les résultats a souvent relégué cela au second plan, nous rendant indisponibles pour une relation. Je sais que nous vous entraînons dans ce déséquilibre également, frustrant si souvent vos attentes de contact. Le temps pour une façon d’être évoluant vers le « centrage » est maintenant venu. J’accueille votre sagesse de maintenir l’équilibre de nos corps dans la façon dont nous nous rencontrons.

J‘honore votre sens de la compassion et de la justice. Dans notre système judiciaire les hommes ont dominé en tant que juges et police. Construit des prisons, et révéré le principe de la punition. Je veux vous accueillir pour travailler avec nous en transformant le coeur de notre système judiciaire. Je sais aussi que l’économie globale a été dominée par l’inconscient masculin, souvent vécu dans le sens du manque et de la cupidité. Le résultat est que beaucoup de gens se sont retrouvés pauvres et sans pouvoir.

Avec votre sens naturel pour nourrir et générer de l’abondance, je sais que nous pouvons travailler ensemble, pour créer une économie véritablement responsable et globale. En présentant nos excuses pour le mal que nous vous avons fait, je reconnais que moi-même et beaucoup de mes frères se sont aussi sentis blessés par leurs mères, leurs soeurs, leurs partenaires, et ex-partenaires.

Je vais prendre conscience du ressenti de toutes ces blessures en moi, puis je les laisserai partir. Je vous pardonne pour toutes les façons dont vous avez agit inconsciemment, et je me pardonne à moi-même et au sexe que je représente d’avoir dormi par faiblesse. A partir d’aujourd’hui et à l’avenir,

Je promets de traiter votre cœur comme le temple sacré qu’il est. Et je m’engage à honorer le féminin en vous et moi dans ma relation à toute Vie. Je sais qu’en oubliant le passé et en nous donnant la main dans le présent, nous pouvons créer une synergie authentique de nos forces.

Ensemble il n’y a rien que nous ne puissions faire. Ensemble nous pouvons faire des miracles. Des miracles, des miracles, des miracles, des miracles, des miracles

source

Contrat tacite des gens qui dorment



1) J'accepte la compétition comme base de notre système, même si j'ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l'immense majorité des perdants.

2) J'accepte d'être humilié ou exploité à condition qu'on me permette à mon tour d'humilier ou d'exploiter quelqu'un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale.

3) J'accepte l'exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que la prise en charge de la société a ses limites.

4) J'accepte de rémunérer les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu'elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j'accepte implicitement). J'accepte aussi qu'elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qui n'est autre que celui des autres clients.

5) J'accepte que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s'écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année.

6) J'accepte qu'il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu'on le fasse lentement en ingérant ou en inhalant des substances toxiques autorisées par les états.

7) J'accepte que l'on fasse la guerre pour faire régner la paix.
J'accepte qu'au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J'accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d'armes et faire tourner l'économie mondiale.

8) J'accepte l'hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu'il s'agisse d'une énergie coûteuse et polluante, et je suis d'accord pour empêcher toute tentative de substitution s'il s'avérait que l'on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l'énergie, ce qui serait notre perte.
 
9) J'accepte que l'on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les états décrètent qu'il s'agit d'un ennemi et nous encouragent à le tuer.

10) J'accepte que l'on divise l'opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l'impression de faire avancer le système. j'accepte d'ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu'elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux.

11) J'accepte que le pouvoir de façonner l'opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd'hui aux mains d'affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu'ils en feront.


12) J'accepte l'idée que le bonheur se résume au confort, à l'amour, au sexe, et la liberté d'assouvissement de tous les désirs, car c'est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai: je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie.

13) J'accepte que la valeur d'une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu'on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu'on l'exclue du système si elle n'est plus assez productive.

14) J'accepte que l'on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l'éducation et de la santé des générations futures.

15) J'accepte que l'on mette au banc de la société les personnes agées dont l'expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l'univers) nous savons que l'expérience ne se partage ni ne se transmet.
 
 16) J'accepte que l'on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j'ai de la chance de vivre en occident. Je sais qu'entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous.

17) J'accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l'avenir de la vie et de la planète.

18) J'accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu'on me le signale explicitement. J'accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l'agroalimentaire de breveter le vivant, d'engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l'agriculture mondiale.

19) J'accepte que les banques internationales prêtent de l'argent aux pays souhaitant s'armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu'il vaut mieux financer les deux bords afin d'être sûr de gagner de l'argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s'ils ne peuvent pas rembourser les emprunts.

20) J'accepte que les multinationales s'abstiennent d'appliquer les progrès sociaux de l'occident dans les pays défavorisés. Considérant que c'est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu'on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l'homme et du citoyen, nous n'avons pas le droit de faire de l'ingérence.

21) J'accepte que les hommes politiques puissent être d'une honneteté douteuse et parfois même corrompus. Je pense d'ailleurs que c'est normal au vu des fortes pressions qu'ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise.

22) J'accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l'agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident.

23) J'accepte que le reste de la planète, c'est-à-dire quatre milliards d'individus, puisse penser différemment à condition qu'il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d'expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives.

24) J'accepte l'idée qu'il n'existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d'une conscience et d'un langage, ce n'est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte.

25) J'accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu'aujourd'hui tout ceci n'existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l'entendons sans cesse dans nos discours politiques.

26) J'accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l'explication du mystère de nos origines. Et j'accepte que la nature ait pu mettre des millions d'années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants.

 27) J'accepte la recherche du profit comme but suprême de l'Humanité, et l'accumulation des richesses comme l'accomplissement de la vie humaine.

28) J'accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J'accepte l'augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d'éléments radioactifs dans la nature. J'accepte l'utilisation de toutes sortes d'additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c'est qu'ils sont utiles et sans danger.

29) J'accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu'elle nous mène vers une catastrophe sans précédent.

30) j'accepte cette situation, et j'admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l'améliorer.

31) J'accepte d'être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux.

32) J'accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J'accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez.

33) J'accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m'empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.
 
Si vous êtes contre, vous pouvez toujours mettre en œuvre les ressources de l'amitié et de l'amour, de la fraternité et de la responsabilité partagée, réfléchir, concevoir, oser et tisser, comme le permet l'Internet... tout retard rapproche du néant.

Ce texte inspiré a été envoyé par une personne anonyme à la radio "Ici et Maintenant" le 11 Septembre 2003.