dimanche 10 mai 2015

Mon enfant moi





Mon tout petit, mon amour,

tu es là petit, fragile, innocent, ignorant, impuissant... frustré et blessé. Je t'ai laissé toute la place... Je t'ai laissé faire... Et tu vois bien, tu n'arrive à rien, tes stratégies ingénieuses sont châteaux de sable.
Je t'aime tu es mon petit. Tu es unique et précieux.

Tu te pose tant de questions, tu veux si bien faire... tu t'agites dans tous les sens. Tu veux qu'on te remarque, tu as peur qu'on t'oublie. Tu ne comprends pas où tu es et ce qu'il y a à faire... rien.

Tu tisse une histoire, tu saisi chaque passé chaque pensée, pour en faire une toile essayant de recréer l'instant qui déjà n'est plus. Tu veux me protéger, prendre soin de la vie, préserver le bonheur. Alors tu archive tout ce que tu perçois. Tu as des idées, des idéaux... et tu compare!

Je t'aime, je suis en compassion absolue avec toi. Mon enfant moi psychologique, je t'aime, tu es magnifique mais je ne te laisserais pas commettre des horreurs pour lesquelles tu te tapera dessus après.Je te retiens avec tendresse, avec amour mais avec fermeté, c'est fini, à partir de maintenant tu jouera sagement. Tu jouera avec joie. Tu pourra exercer tes belles capacités et ta brillante intelligence, jouir de ta beauté et continuer de raconter des histoires même si ce ne sont que des histoires. Je t'aime, je t'aime. Exprime toi, dessine tes histoires et ce sera un bonheur de le faire.

Tu fera ce qui est juste pour toi ici et maintenant, pas hier, ni demain, mais maintenant et à chaque instant. Il n'y aura pas de morale absolue, de règles interagissantes simplement ce qui est juste là maintenant en cet instant.

Je veille sur toi éternellement dans la salle des naissances de ce que je suis à chaque instant.

Inspiré par la vidéo d'Isabelle Padovani.

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